À l’occasion de Metz-Nice et quelques jours avant la journée mondiale de la santé mentale, l’artiste propose une œuvre qui navigue entre le visible et l’invisible. En effet, lorsqu’on regarde le maillot à l’endroit, rien n’est inhabituel à l’extérieur, hormis quelques traces de peinture noire, presque imperceptibles, à l’intérieur du col. On découvre ainsi une noirceur qui s’empare du maillot, comme une angoisse qui envahit celui ou celle qui le porterait. Le sport de haut niveau, de par son exigence et son intensité, ne laisse que peu de place à la fragilité. Bien que l’accompagnement et la prise en charge des athlètes sur ces sujets soient en progression, il reste antinomique pour un compétiteur d’avouer, et de s’avouer à lui-même, une faiblesse. Ces souffrances cachées, dont on ne soupçonne pas forcément l’ampleur, sont pourtant bien réelles et risquent parfois de mettre en danger les carrières, mais pas seulement.